de Hugo Deschors
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« Là où il y a des rires, je suis là. » Installé à Règles (Eure),, Stéphanie Freitag est diplômé en rigologie« Nous ne sommes qu’une trentaine en France », explique celui qui a aussi un Master en Sophrologie Caysedienne.
« Au bord de l’épuisement »
En particulier, qu’est-ce que la rigologie ? Voyons sa définition : « une technique corps-esprit innovante pour développer la joie de vivre, qui permet de se connecter au meilleur de soi et à celui des autres, quelles que soient les circonstances. »
Partout en France et même à l’étranger, le spécialiste anime conférences, séminaires et coaching depuis plus de dix ans. Coaching, où « j’accompagne les femmes qui n’en peuvent plus de vivre, parfois au bord de l’épuisement, à créer en elles un espace sain et sécurisant, à transformer leur rêve, baigné dans la joie de vivre. »
Nous avons des blocages qui nous empêchent de rire, des traumatismes passés et latents, des événements passés. En moyenne, vous devriez rire dix minutes par jour. Cela apporte des avantages importants et insoupçonnés.
Mais au contraire, « la France est l’un des pays où la consommation d’antidépresseurs est la plus élevée ». Pourquoi? « C’est culturel. Le rire est désagréable car il implique de montrer des émotions. Selon la décence, il ne faut pas rire. A cette époque, bien avant la révolution, seul le bouffon royal pouvait faire cela. »
Parcours atypique
En parallèle des séances individuelles, dans lesquelles Stéphanie Freitag est limitée à cinq personnes, l’austérité voyage dans les entreprises, « c’est 80% de mon activité ». Dans les structures professionnelles – elle travaille aussi dans les EHPAD – montrer ses émotions est interdit, « mais on peut se permettre d’être soi-même et d’aller vers le bien-être ».
Surtout après chaque pic de stress, « où il doit y avoir un moment de rire. C’est vital. » C’est pourquoi le spécialiste s’attache avant tout « à mettre les gens dans un espace sécurisant et un état de confiance pour qu’ils se sentent bien et s’abandonnent. Mon objectif est d’améliorer le rire naturel, par exemple, à travers un jeu d’improvisation.
Le coup de Rugloise est atypique. « J’étais chimiste à 23 ans et j’ai eu un très grave accident du travail. Je suis reconnu handicapé. » Une période difficile à gérer pour elle : « Je ne voulais pas accepter ce qui se passait. Puis j’ai découvert l’Ayurveda (ndlr : ou médecine ayurvédique) et grâce à laquelle j’ai pu guérir en somatisant cette plaie.
« Tu n’as rien à faire »
Mais il lui manquait quelque chose : « Je n’étais pas heureux dans ma vie. Sa poursuite du bonheur, alors âgée de 25 ans, la ferait rire : « Je savais qu’il y avait des clubs. » Une trouvaille pour Stéphanie Freitag, « grâce à ça, après deux séances, j’ai même réussi à tomber enceinte alors que je ne pouvais pas avant. »
Quand j’étais plus jeune, j’avais un rapport compliqué avec le rire, car à 19 ans j’ai arrêté d’en faire parce que j’étouffais parfois.
Un outil puissant – « vous n’avez rien à faire avec » – elle a décidé d’étudier la rigologie pendant « quatre ans ». Plusieurs notions font partie de cette recherche : intelligence émotionnelle, clownerie, méditation, neurosciences, conscience corporelle, psychologie positive…
Dans des séances de coaching individuel, « dont l’accompagnement dure en moyenne six mois », l’objectif est « une vraie transformation de la personne, un changement global du mode de vie, de la vision du monde… L’important est de savoir qui tu es. »
Passionnée par son travail, « je sais que le rire est la porte accessible à chacun pour libérer ses émotions, ses peurs, sa colère, sa tristesse. »
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