La majorité des entrepreneurs au Canada (81 %) sont satisfaits de leur santé mentale au moins une fois par semaine, mais seulement 44 % le sont au quotidien, selon le dernier rapport de la Banque des entrepreneurs du Canada (BDC) sur l’état de la santé mentale des propriétaires d’entreprises dans le contexte de la pandémie.
Les deux tiers (66 %) des répondants ont affirmé «maîtriser la situation» lorsqu’il s’agit de continuer de s’ajuster au contexte de la COVID-19, un pourcentage en légère baisse par rapport à mars 2021 (70 %).
«Deux ans après le début de la pandémie, la langueur et ses effets sont bien réels. Ce phénomène diminue la motivation et perturbe la concentration, et les propriétaires d’entreprises n’y échappent pas», a déclaré Annie Marsolais, cheffe de la direction marketing et ambassadrice de la santé mentale à BDC.
Elle estime que «les propriétaires et leurs entreprises ne font qu’un» et qu’il est essentiel que ces personnes «prennent soin d’elles-mêmes, psychologiquement et physiquement, afin de pouvoir assurer la prospérité de leur entreprise, subvenir aux besoins de leur famille et soutenir leur personnel».
Selon le coup de sonde, le fait de réussir à générer des revenus suffisants pour réaliser des profits et le paiement des charges font partie des principales sources de stress. La restauration des sources d’approvisionnement (+ 6 %) et le défi de faire revenir la clientèle dans les emplacements physiques (+ 5 %) sont des facteurs de stress qui ont augmenté par rapport à l’an dernier, a noté la BDC.
Par ailleurs, depuis mars dernier, près de deux fois plus d’entrepreneurs ont indiqué vouloir demander l’aide d’un professionnel de la santé mentale au moins une fois par semaine.
Selon Joaquin Poundja, Ph. D., psychologue à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, les résultats de cette étude pourraient être «un signe de progrès en ce qui concerne la déstigmatisation de la santé mentale».
Le sondage a été réalisé en ligne du 24 janvier au 4 février 2022, auprès de 1500 personnes.