Lycéens, perdus dans leur parcours scolaire, salariés qui doutent de leur place dans une entreprise ou gens ordinaires, chacun s'entoure aujourd'hui d'un coach de vie. Surtout après Covid. Il y a de plus en plus de clients comme…
Lycéens, perdus dans leur parcours scolaire, salariés qui doutent de leur place dans une entreprise ou gens ordinaires, chacun s'entoure aujourd'hui d'un coach de vie. Surtout après Covid. Les clients sont de plus en plus nombreux, comme peut en témoigner Muriel Moron, formatrice professionnelle à Saint-Yrieix-sur-Charente. « Cela a fait exploser ma clientèle, dont beaucoup de femmes. Aujourd’hui, les gens veulent prendre soin d’eux-mêmes. Pour prendre le contrôle de leur avenir. »
Plus que la clientèle actuelle, nous devons être créatifs. « Entre chaque séance je les challenge, mais je ne force jamais rien, c'est à eux de décider », explique Audrey Gozael. Par exemple, pour quelqu'un qui a du mal à dire non, je ferai en sorte qu'il s'entraîne à le faire pendant une semaine. J'ai également déjà organisé une séance au dernier étage de la Tour Eiffel pour donner à ma cliente un aperçu de sa situation. Un autre a eu droit à un tour en montgolfière. » Concernant les tarifs, « ils varient en fonction des missions et sont discutés directement avec les clients », précise le professionnel.
J'ai déjà organisé une séance au dernier étage de la Tour Eiffel.
Un véritable engagement pour ceux qui veulent redonner le goût à ceux qui ont perdu l'envie de se battre. « Je veux que mes clients se posent des questions qu'ils ne se sont jamais posées auparavant. Pendant six mois je leur propose une vision différente de la vie. C'est comme les sportifs de haut niveau. Ne pas avoir de coach, c’est ne pas assister à vos entraînements. Le coaching est une gymnastique mentale. »
Le Covid, un facteur de démotivation
Muriel Moron porte un autre regard sur sa situation, mais à travers un bilan de compétences. « Avec une fiche qui regroupe différentes valeurs comme « empathique », « enthousiaste » ou « honnête », ils en choisiront 10 et nous travaillerons là-dessus. « Sous le nom de Révèl'Coachingelle accompagne ses clients depuis quatre ans.
Un constat que partage également Audrey Gozael, à travers les commentaires de ses clients. « Les managers me disent qu’il y a une vraie démotivation parmi leurs collaborateurs depuis l’arrivée du Covid. Ils ont du mal à trouver les moyens de les remettre sur pied. Cet état d’esprit use tout le circuit. » L'épuisement, mais surtout la délivrance selon Muriel Moron. « Ce passage a été un véritable déclic. C'est inquiétant quand cela nous touche, mais avec les bons conseils, nous pouvons le surmonter. »
Entraînez votre bien-être
Vous n'avez pas besoin d'avoir des problèmes dans votre vie pour appeler un coach. On peut les appeler juste pour une question de décoration intérieure et trouver les clés pour se sentir mieux… chez soi ! Décoratrice en Brie, Annie Pelizzotti est coach en décoration depuis 15 ans dans son entreprise Apelli Déco. « Je découvre leur personnalité, leur quotidien, voir comment aménager leur intérieur. » A 110 €, le service est plus compliqué qu'il n'y paraît. « Il ne faut pas penser que c'est simple. Ce qui va bien avec votre voisin ne va pas forcément bien avec vous. »
Le formateur peut même être niché dans le bureau de votre esthéticienne. C'est Fanny Furgio spécialiste du visage (spécialiste des soins anti-âge) et est également qualifiée comme formatrice en yoga du visage. Ses séances coûtent environ 35 € pour un atelier collectif de 90 minutes et 80 € pour une séance individuelle. « Nous allons appuyer doucement sur l’os sous nos yeux et stimuler ces points énergétiques. » Devant elle, quatre femmes âgées de 32 à 78 ans sont venues vivre ses cours.
Mais qu’est-ce que le yoga du visage ? « C'est pour rester jeune ! » C'est plus compliqué que ça. « Je travaillais sur des parties du visage qu'ils ne connaissaient pas », explique Fanny Fourgeaut. C'est pour développer ses muscles et un teint éclatant. »
Marion Boiraud, cliente, constate les bienfaits du coaching. « Cela m’a permis d’être à nouveau moi-même. Je peux enfin me permettre d'y consacrer du temps ! » Un retour sur soi, qu'opère le spécialiste. « On s'oublie trop. En s’accordant des instants et en prenant soin de son visage, les choses vont vite s’améliorer. »
« En France, n'importe qui peut se dire coach de ceci, coach de cela… »
Selon les données de France Travail, 40 personnes dans la région d'Angoulême ont cherché un emploi de coach en développement personnel et bien-être au cours des 12 derniers mois. Selon l'institution, ce métier est accessible sans diplôme spécifique, mais « des formations spécifiques peuvent faciliter son exercice ».
Une idée contre laquelle la formatrice professionnelle Audrey Gozael met en garde. « En France, n'importe qui peut se dire coach de si, coach de ça… Le problème du métier ici, c'est qu'il n'est pas standardisé. Il y a donc une certaine rigueur dans la recherche d’un coach et surtout attention à ne pas faire confiance à n’importe qui. » Frédéric Boudier, coach d'affaires basé à Angoulême, souligne le même constat. « Le mot coaching est utilisé partout. Aujourd’hui on le voit partout et pour tout, mais c’est un vrai métier dans lequel il faut être certifié. »