Une question que nous nous posons depuis de nombreuses années : Comment ne pas avoir peur du changement ? Christine Alexander, coach en développement personnel et professionnel, nous donne les clés d’une meilleure approche du changement.
On se dit souvent que je ne me sens pas bien dans mon travail, dans ma vie personnelle, j’ai envie de changer. Quand les gens viennent vous voir pour ça, que leur dites-vous ?
Commençons par un état des lieux de la situation. Ensuite, vous réalisez rapidement qu’il y a une peur de l’inconnu. Je pense qu’il y a plusieurs conversions. Certes, le changement nous déséquilibre, il nous déstabilise, mais avec une conscience de soi et une compréhension de notre façon de travailler, nous l’aborderons de manière beaucoup plus sereine.
Comprenez-vous que le changement fait peur ?
Oui, même si j’aime changer. Quand on comprend d’où vient notre peur et qu’elle est identifiée, on peut comprendre que c’est de l’énergie.
Votre tâche est également d’aider la personne à essayer d’expliquer et de comprendre pourquoi elle a peur du changement, même si parfois c’est tellement enfoui que vous ne savez pas comment l’expliquer vous-même ?
Donc oui. Nous avons beaucoup de ressources en nous, mais nous oublions de les chercher. Il arrive aussi que nous ayons des croyances infondées qui nous empêcheront d’être objectifs sur le changement. Dans ce cas, on s’empêchera de changer, on restera dans notre zone de confort. Le problème c’est qu’à un moment donné, comme je le dis souvent, le pyjama devient trop serré et là il faut vraiment se changer.
Avoir des outils comme l’enéagramme sur lequel j’ai écrit un livre peut nous aider. L’enéagramme est un outil évolutif de connaissance de soi qui nous aide à identifier nos motivations et nos peurs. Par exemple, certaines personnes ont très peur de l’échec. Évidemment, s’ils n’en sont pas conscients et sont amenés à un sentiment d’échec, ils abandonneront immédiatement.
La première étape consiste donc à le découvrir afin de pouvoir surmonter cette peur ?
En force. Cette prise de conscience est importante. Il y a d’autres sources de peur dans l’enegramme. D’autres personnes peuvent avoir peur du conflit. A partir du moment où ils évitent le conflit, ce sera le principal filtre de leurs actions et rien ne pourra passer. Cela les empêchera également d’accéder à de nouvelles opportunités.
Les changements d’habitudes, comme moins regarder sur son smartphone ou moins manger, sont-ils aussi des changements qui peuvent aider ?
Il y a changement interne et changement externe. Ce changement intérieur s’opère sur des habitudes que nous avons créées qui ne sont pas toujours adéquates et qui nous empêchent d’être prospères. On peut travailler sur ce qui est à l’extérieur de nous, mais aussi sur ce qui est à l’intérieur de nous.
Y a-t-il un âge limite pour changer ?
J’ai accepté un monsieur de 84 ans qui n’était pas bien dans sa vie amoureuse. Un jour, nous y travaillions, il avait une grande foi, ce qui l’a empêché d’évoluer vers une relation amoureuse à part entière. Il a réussi à surmonter cette croyance et aujourd’hui il est complètement heureux.
Et les jeunes ?
Oui. Je pense que les jeunes d’aujourd’hui ont besoin d’outils et de références pour se connaître et pouvoir aborder ce changement avec une meilleure connaissance d’eux-mêmes. C’est une priorité pour moi d’amener tout cela dans la vie des gens.
Lien vers le livre : « Alors on change » de Christine Alexandre, disponible sur le site Christinealexandre.com, ainsi que dans les circuits de distribution traditionnels.