Rencontre avec Caroline Mathieu, belge, coach, vivant à Dakar depuis 2014 avec sa famille.
Quand et pourquoi vous êtes-vous installé à Dakar ?
Carolyn Mathieu : Nous sommes arrivés en famille à Dakar en 2014 pour mon mari, qui travaille pour LuxDevelopment (Agence luxembourgeoise de coopération au développement). Nous venons du Burkina Faso. Mais nous connaissions déjà le Sénégal car nous avions vécu à Saint Louis entre 2008 et 2012. Nous sommes dans notre 11ème année d’exil continu. De plus, nous étions au Kenya entre 2003 et 2000.
Quelle est votre expérience professionnelle ?
J’ai étudié la communication à Liège et j’ai commencé à travailler dans le domaine des ressources humaines et du recrutement temporaire à Randstad. Au Kenya, j’ai pu accomplir de petites tâches. A Saint-Louis, je me suis beaucoup impliquée dans l’école française (dirigée par mes parents) et j’ai fait du bénévolat au centre des enfants de la rue. Le vin « Puis j’ai monté une agence de voyage avec un Français spécialiste du Sénégal et du Cap-Vert. Ça commençait à bien marcher, mais un an plus tard nous sommes partis au Burkina Faso. Ça a été une bonne expérience. J’ai fait plusieurs missions de communication à Ouagadougou jusqu’à ce que je décidé de m’installer. de réfléchir à ce que je voulais vraiment faire. Jusqu’à présent, j’ai regardé les possibilités sans vraiment me demander si c’était vraiment ce que je voulais faire. Après réflexion, j’ai réalisé que le métier me plaisait le plus jusqu’à présent c’était à Randstad quand j’embauchais, coachais, alors j’ai décidé de devenir coach parce que c’était la voie qui se rapprochait le plus de ce que j’aimais faire, en fait, avant que ça ne devienne à la mode, j’ai créé mon métier de nomade !
Comment êtes-vous arrivé là?
J’ai d’abord suivi une première formation à distance en coaching de vie dans une école belge puis une formation certifiante avec ICF France, à la fois à distance et directement à Paris. Après ma certification, fin 2013 j’ai commencé à former quelques amis, après quoi j’ai eu l’opportunité de faire une première séance de coaching d’équipe en entreprise. J’ai beaucoup aimé car j’aime travailler en équipe. J’ai alors décidé de me spécialiser dans le coaching d’équipe. Puis nous sommes arrivés à Dakar !
Et à Dakar, comment exercez-vous votre activité ?
Je me suis approchéeОо2, une entreprise de formation. J’ai été embauchée en tant que chargée de communication, ainsi que formatrice et coach. J’ai réalisé plusieurs missions de coaching individuel et collectif, notamment pour le middle management d’Auchan Sénégal. Les sujets abordés sont la communication, l’importance du travail d’équipe, la cohésion, la gestion du temps et des priorités, la délégation efficace… Il y a quelques mois j’ai décidé de retrouver ma liberté afin de pouvoir m’organiser comme je le souhaitais. J’effectue à la fois du coaching individuel et du coaching d’équipe, de la formation en entreprise et certaines missions de recrutement. je fais partie de l’Association des Entraîneurs du Sénégal.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus au Sénégal ?
Le climat, le joyeux « bordel » organisé (qui manque quand on n’en a plus), les gens, parfois agaçants, mais qui nous donnent une bonne leçon de vie. Avec eux, rien n’est sérieux, rien n’est urgent ! Cela permet de relativiser.
J’apprécie également la variété des activités pour nous et nos enfants. On va plonger, mon mari l’a découvert vol en autogire… La vie de famille est facile. On peut aller à la plage, partir en week-end. Et nous sommes également heureux d’avoir placé nos enfants à l’Ecole Internationale de Dakar. Ils y sont très heureux. Ils passent leur vie entre l’école et les vagues car ils sont tous les deux passionnés de surf.
Et puis nous avons la chance d’avoir une petite communauté belge soudée et active. Nous organisons régulièrement des apéros, des dîners…
Au Sénégal, si vous regardez à gauche, vous êtes en Afrique, si vous regardez à droite, vous êtes en Europe.
Qu’est-ce qui t’inquiète le plus?
Saleté, ordures.
Quels sont vos endroits préférés à Dakar ?
Nous avons la chance d’habiter dans la meilleure rue de Dakar aux Almadies ?.
Sinon, parmi mes petits plaisirs : manger du homard à Sec sur l’île de Ngor, notre club de plongée Le barracuda,, Lulu très bien situé et bonne table, à côté de la petite corniche.
Et au Sénégal ?
Popenguine Beach, ma préférée, St. Louis, car j’y ai un petit bout de cœur après nos 4 ans là-bas et Blue Salum, vue du ciel, c’est magique.
Quels conseils aimerais-tu donner aux personnes qui viennent d’arriver au Sénégal ?
Ne vous arrêtez pas au premier regard, devant ce qui peut être douloureux ou repoussant comme la saleté. Mais creusez pour voir toutes les possibilités. Mais ici tout est possible ou presque !