Au cours des dernières années, des changements importants et notables ont eu lieu dans notre façon de communiquer. Les générations « digital natives » – Millennials, génération Z et génération Alpha, nées après 1980 – Il a été démontré qu'ils préfèrent la messagerie instantanée et les appels vidéo aux communications en face à face ou par téléphone. Ce changement a transformé le fonctionnement des lieux de travail, en augmentant le recours à la communication numérique et en facilitant le travail à distance. Ces générations ont déclaré qu'il était souvent plus facile de s'ouvrir via la messagerie instantanée en raison de sa nature asynchrone.
L'essor de la neurodiversité sur le lieu de travail
Dans le même temps, on constate une prise de conscience et une prévalence croissantes des personnes neurodivergentes sur le lieu de travail. Neurodivergent fait référence aux individus dont le cerveau fonctionne différemment de ce qui est considéré comme « typique » et inclut des conditions telles que la dyslexie, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et l’autisme. On estime que 15 à 20 % de la population est neurodivergente. Par exemple, une étude a montré une multiplication par vingt des diagnostics de TDAH chez les personnes âgées de 18 à 29 ans, tandis que une autre étude a montré une augmentation de 787 % des diagnostics d'autisme entre 1998 et 2018. Bien qu'une partie de cette augmentation soit attribuée à une meilleure évaluation et à une meilleure sensibilisation, d'autres affirment qu'il existe toujours une augmentation de base du nombre d'individus présentant des traits neurodivergents. À mesure que de plus en plus de personnes neurodivergentes rejoignent le marché du travail, il est essentiel d’adapter la communication sur le lieu de travail pour répondre à leurs besoins.
Préférences de communication des individus neurodivergents
La recherche montre que les individus neurodivergents ont souvent des préférences de communication différentes de celles de leurs pairs neurotypiques. Une étude, « Tout sauf le téléphone !» a montré que les préférences de communication des autistes (par exemple, e-mails, lettres, SMS ou appels téléphoniques) Cela dépendait du niveau de sécurité et de proximité qu'ils ressentaient avec la personne avec laquelle ils communiquaient. Malgré ces préférences, une récente enquête mondiale sur le coaching montre que le coaching se fait encore principalement en face-à-face ou par appel vidéo, les autres options étant rarement proposées. Cela soulève une question importante : comment le coaching doit-il s’adapter aux préférences de la génération plus jeune, de plus en plus neurodivergente, qui entre sur le marché du travail ?
Aperçus de recherches récentes sur le coaching inclusif
Dans ma récente étude de maîtrise, j'ai approfondi ce sujet en offrant aux participants neurodivergents, âgés de 18 à 30 ans, le choix du support de communication (e-mail, texte, vidéo ou audio) pendant les séances, leur permettant de changer de support selon leurs besoins. Ils appréciaient cette flexibilité, d’autant plus qu’ils manquaient souvent de telles options lorsqu’ils travaillaient avec d’autres professionnels, comme des conseillers. L’étude a révélé que leur choix de support était influencé par leurs traits neurodivergents. Par exemple, un participant a éteint la caméra pour éviter de montrer ses stimuli (mouvements ou sons répétitifs). Un autre a constaté que la surcharge sensorielle due à l'entrée visuelle de l'écran l'emportait sur les avantages de voir les expressions faciales de l'entraîneur. Bien que tous les participants, en particulier ceux souffrant de dyslexie, aient trouvé le coaching textuel fastidieux et lent, ils ont apprécié de pouvoir le proposer comme option. Pour une personne, même si elle n’avait pas choisi le coaching textuel, celui-ci était considéré comme offrant la flexibilité de se déplacer, aidant ainsi à gérer les niveaux d’énergie liés au TDAH.
Élargir les options de communication dans le coaching
Les jeunes adultes et les jeunes adultes neurodivergents bénéficient d’un plus large éventail d’options de communication. Cependant, j'ai constaté que de nombreux prestataires de formation d'entraîneurs au Royaume-Uni n'incluent pas le coaching par SMS ou par téléphone dans leur programme standard, et n'encouragent pas non plus les entraîneurs à proposer une gamme plus large de supports dans le cadre de leur contrat. Au lieu de cela, ils se concentrent sur le soutien au coaching vidéo et en face-à-face. Que nous manque-t-il en raison de cette offre restreinte ?
Avantages d’offrir des choix de communication
Premièrement, il a été démontré que le fait d’avoir le choix augmente la motivation et l’engagement. Cela a été souligné par les commentaires des clients de l’étude : ils ont apprécié l’opportunité de façonner leur expérience de coaching. Deuxièmement, proposer ces options permet au coach de rencontrer le client en utilisant le support qui lui convient le mieux, garantissant ainsi que l'espace est sûr et neutre. Enfin, le manque d'options crée intrinsèquement une exclusivité dans le coaching et limite les opportunités commerciales des coachs.
Adapter votre approche de coaching
Apporter des changements à votre approche de coaching est simple ; il s'agit de considérer les besoins du client à travers une lentille neurodivergente à chaque étape du processus. Par exemple, alors que la plupart des coachs organisent des séances de chimie avec des clients potentiels par courrier électronique, pourriez-vous plutôt utiliser des notes vocales pour éviter le langage écrit, qui peut constituer un obstacle pour certains ? Au lieu de fournir une biographie écrite, pourriez-vous plutôt fournir une biographie vocale ou vidéo ? Dans mes recherches, il a été démontré que l’utilisation d’une biographie vidéo aidait à établir un lien entre le coach et le client avant même leur rencontre. Il est également important d’offrir une gamme d’options de communication pour la séance de chimie.
Créer un environnement de coaching inclusif
Lorsque vous rencontrez un client pour une séance de chimie, il est important de lui demander quelles sont ses préférences et comment celles-ci peuvent changer d'une séance à l'autre ou au cours d'une séance. Donner au client le contrôle de sa façon de communiquer peut faire partie du partenariat que vous cherchez à créer avec le client. Par exemple, il peut être utile de se mettre d'accord sur un signal que le client peut utiliser s'il souhaite changer de support au cours d'une session, ce qui lui facilitera la tâche.
En tant que coachs, nous devons créer un espace inclusif, sûr et confortable pour que nos clients puissent réfléchir et grandir. Pour y parvenir, nous devons élargir les options de communication disponibles, en proposant de manière proactive le texte, l'audio, la vidéo et le face-à-face comme choix standard au début de tout engagement de coaching. À mesure que le profil des individus sur le lieu de travail évolue avec le temps, cela deviendra impératif plutôt que facultatif.