La justice a interpellé mardi 2 février le commanditaire présumé de la tentative d’assassinat du 24 juillet 2020 sur l’une des principales figures de l’industrie du coaching en France. Marie-Hélène Dini, 54 ans, qui dirige l’école française d’entraînement et préside une intersyndicale, a échappé de justesse à ses deux grévistes grâce à la vigilance de ses voisins.
Sept autres personnes sont déjà en prison dans cette affaire. C’est l’épilogue d’une enquête dans laquelle le monde de la sécurité privée, des militaires attachés au Service secret de la sécurité extérieure (DGSE) et des clients prêts à payer pour tuer des concurrents ennuyeux.
Accusé mardi notamment de « complicité de tentative de meurtre en bande organisée », « participation à une association de malfaiteurs »,, Jean-Luc B., selon l’acte d’accusation, a voulu défendre ses intérêts. A la tête d’un centre de formation au coaching professionnel, il a rejeté pour des raisons financières l’idée d’une certification obligatoire, défendue par M.je Melons. Son nom figure également sur la petite liste, rapportée par ce dernier à la police, qui comprenait ses éventuels opposants. Il est alors réapparu en compagnie de personnes qui ont tenté de mener à bien ce projet d’élimination, qui a coûté 50 000 euros.
Au tribunal, Jean-Luc B. a reconnu l’existence de contacts avec ceux qui ont organisé l’opération. Mais il prétend que les ordres étaient seulement de la surveiller, pas de la tuer. Sur son site professionnel, cet homme de 64 ans résume ainsi ses qualités et ses principes : « Plus que jamais, les activités humaines ont besoin d’humanité (). C’est pourquoi ma priorité est l’art du possible, l’audace et la créativité. » Et dans la longue liste de ses compétences on retrouve notamment, « gestion de crise ».
Mossad et directeur
Cette affaire criminelle dans les premiers mois de l’enquête a échauffé les esprits. Parce que les deux ont été pris en flagrant délit, au pied de l’immeuble de leur cible, ils affirment agir pour le compte de l’Etat et de la DGSE. Pierre B. et Carl E., respectivement âgés de 28 et 25 ans, travaillaient également comme agents de sécurité sur le site du service d’action des services secrets français à Cercot (Loiret). Poursuivi pour « tentative de meurtre en bande organisée », « détention d’arme » et « association de malfaiteurs », les deux parachutistes d’entraînement sont maintenant en prison. Deux autres gardiens de ce camp sont également poursuivis dans cette affaire.
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